Guinée : Accrochages entre forces de l’ordre et les partisans de Condé qui réclament sa libération

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SENTV : Dans la matinée de ce samedi 11 décembre, ils étaient quelques dizaines de militants et sympathisants du RPG Arc-En-Ciel, l’ancien parti au pouvoir, à s’être mobilisés pour animer un meeting en faveur de la libération de l’ancien président Alpha Condé, déposé et placé à résidence surveillée à Landréah depuis le coup de force du commandant du groupement des Forces Spéciales, le 5 septembre dernier.

Cette manifestation qui était censée se dérouler de façon pacifique dans l’enceinte du siège de l’ex-parti présidentiel comme l’avait annoncé initialement ses organisateurs, regroupés au sein du FONAL-PRAC, s’est vite heurtée au cordon sécuritaire mis en place très tôt par les gendarmes.

Une présence des forces de l’ordre qui n’a pas suffi pour faire fléchir les partisans de l’ancien Chef de l’Etat. Ces manifestants tout déterminés, scandaient à gorge déployée  des slogans tels que : « Vive la démocratie’’ ; ‘’A bas la démagogie !’’ ; ‘’Libérer Alpha ! ». En depit de cette presence des gendarmes, ils poursuivront leurs manifestations devant le siège quadrillé.

« Nous ne quitterons pas devant le siège… On continuera cette manifestation jusqu’à la libération de notre président. Nous l’avons choisi et nous le soutiendrons tant qu’il vit. Tout ce qu’on demande au président Mamadi Doumbouya, c’est de nous rendre notre président. Vive Alpha Vive le FONAL-PRAC ! « , s’est lâchée M’Mah Camara, une militante du RPG très remontée contre la présence des forces de sécurité.

Comme requinqué par les paroles de cette dame, l’un des principaux meneurs de ce mouvement de libération d’Alpha Condé, surnommé ‘’Le général’’, suivi des jeunes manifestants, a tenté de donner l’assaut au cordon sécuritaire pour pouvoir accéder à l’enceinte du siège.

Ce blocus policier imposé à leur siège a été vivement dénoncé par Moussa Mara, alias « le général ». Il estime que cet acte va à l’encontre de la Charte de la Transition. Car, justifiera-t-il, ‘’celle-ci autorise aux partis politiques d’exercer librement leurs activités.’’

« Nous avons fait une large sensibilisation via les réseau sociaux et l’appel a été répondu. Mais à notre grande surprise, nous avons trouvé le siège barricadé par des pick-up de la gendarmerie.  J’avoue que nous ne comprenons pas cette attitude. Parce que dans la charte de la Transition, il est dit que les activités politiques peuvent continuer. Si c’est réellement le cas, on doit nous laisser tenir librement nos meetings dans nos sièges. Avec ce que nous venons de voir, c’est-à-dire en nous interdisant l’accès à notre siège, on tombe dans une violation flagrante de cette charte. Pour nous, c’est une journée de soutien en Côte d’Ivoire, en Angola et sur toute l’étendue du territoire. Nous nous sommes attaqués à personne et nous avons juste voulu faire passer des messages pour la libération du Président Alpha Condé », s’est-il indigné.

En réplique, les gendarmes qui étaient déployés ont, à coup de gaz lacrymogènes, ont repoussé cet assaut du ‘’général’’ et de ses hommes.

Face à son insoumission, Moussa Mara, le ‘’général’’, finira par se faire interpeller par des gendarmes avant d’être conduit vers une destination inconnue qui était restée inconnue jusqu’au moment où on quittait les lieux.

Dans la foulée de cette arrestation, les forces de l’ordre ont élargi la ceinture de sécurité en bloquant toutes les voies adjacentes du siège du RPG à l’aide d’une dizaine de pick-up. Ce qui rendait impossible la circulation pour toutes les autres usagers de ces routes barricadées.

Guinéenews

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