Manque d’emploi des jeunes, errements d’autorités et responsables du parti L’APR Yakaar est devenue un parti sans Yakaar, selon Elimane Ndiaye

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Eliman NdiayeCertains ont voulu parler sous le couvert de l’anonymat pour éviter de se voir indexés par les responsables du parti. D’autres, en rouspétant, ont acquiescé les déclarations de ceux qui n’ont rien à se reprocher en listant les maux qui plombent, selon eux, le fonctionnement de leur parti. Nous sommes bien à la permanence de l’APR juste quelques courses à faire et loin de nous l’idée de chercher des poux sur la tête de quiconque. Mais, 15h pour un jour ouvrable, voir des dizaines de jeunes s’activant autour du thé, peut susciter des interrogations sur ce qui peut bien se passer ici pour attirer toute cette jeunesse valide et intellectuelle à… ‘’Tuer le temps’’. Mais on se rend compte en fin de compte que l’APR, selon Elimane Ndiaye, photographe de son état et membre de première heure, est devenue un parti sans ‘’Yakaar’’ (Ndlr : sans espoir).

Ils ne son pas les seuls à vouloir tirer sur les responsables du parti, mais ils ont peur des représailles qui pourraient en découler. L’APR ne fonctionne pas. « Ici, il n’y a rien sous le soleil. Il n’y a rien à se mettre sous la dent quand tu viens. Tu rentres comme tu es venu. Même pour boire le thé, si tu ne cotises pas, tu attends les restes. C’est comme cela que l’on vit à la permanence » raconte une jeune dame, membre de la Cojer. S’exprimant le premier, Elimane Ndiaye tire à tout bout de champ. On a compris qu’il parlait avec le cœur. Tellement les mots lui venaient facilement. Pour lui, « seul le chef du parti en est le principal responsable de tout ce qui arrive ici. Son entourage lui porte de mauvais conseils. Moi, je suis là depuis les premières heures du parti, mais, aujourd’hui, il n’y a presque plus personne qui s’active pour le seul bénéfice de l’APR. On ne comprend plus ce qui se passe avec ces milliers de jeunes de l’APR qui cherchent le diable pour lui tirer la queue. Le ras-le-bol s’est véritablement généralisé. Voyez ces jeunes qui ne font rien à part chercher à profiter du thé servi par les vigiles. Certains sont venus dans l’espoir de repartir chez eux avec le prix du transport pour Touba la ville sainte. Hélas, ils vont rentrer bredouilles, car aucune âme d’autorité de qui on peut retirer quelques sous. On rouspète de gauche à droite sans apercevoir une âme qui puisse te procurer des réponses satisfaisantes. Même en allant dans les bureaux, on ne peut mettre la main sur eux, alors que le Président leur avait bien d’être accessible. Mais ils ont peut être compris qu’en étant accessibles, ils risquent de ne plus avoir de quoi acheter du riz pour sa famille, tellement la demande est grande et ne peut être satisfaite », raconte, zélé, celui que l’on surnomme ‘’Baye Eli’’.

Youssouf NDIONGUE et Mohamed WAGUE La Rédaction SENTV.info

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