Senegal Tabask : La banlieue hantée par une éventuelle pénurie de moutons

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Les points de vente de la banlieue de Dakar ne sont pas encore bien approvisionnés en moutons à quelques jours de la célébration de l’Aïd-el-kébir ou Tabaski, d’où la hantise des vendeurs qui n’excluent pas une pénurie de moutons, a constaté un reporter de l’APS.

Les besoins en moutons du Sénégal sont estimés cette année à 750.000 têtes dont 260.000 pour la région de Dakar.

« Les moutons risquent bel et bien de manquer par rapport à la demande locale », a indiqué Alioune Fall, un vendeur de moutons trouvé au foirail Daouda Fall, au marché Sahm de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise.

Mouton tFall a soutenu qu’une « éventuelle pénurie » de moutons pourrait s’expliquer par l’attitude des clients qui, selon lui, préfèrent toujours attendre le dernier moment pour aller à la recherche du bélier à immoler pour perpétuer le geste d’Abraham à qui Dieu avait ordonné de sacrifier son enfant.

Il a estimé que cette situation créée par les clients au dernier moment « pourrait faire en sorte que la demande soit supérieure à l’offre ».

Le vendeur a toutefois rassuré que l’intérieur du pays est bien approvisionné en moutons, soulignant que « les éleveurs préfèrent tâter le pouls du marché avant d’acheminer leurs bêtes à Dakar ».

Modou Fall, un autre vendeur de moutons, installé au niveau de la Corniche de Guédiawaye, embouche la même trompette, estimant que les clients sont « les principaux responsables de la spéculation des prix » sur le marché local.

« Il ne faut pas attendre au dernier moment pour acheter le bélier. Les moutons ne sont pas chers. Ils sont à la portée de toutes les bourses », a-t-il lancé à l’endroit des clients.

Moussa Traoré, un client trouvé sur les lieux à la recherche d’un mouton à sacrifier n’est pas de cet avis.

Il a trouvé que les prix proposés par les vendeurs sont hors de portée de la bourse des clients, relevant une certaine « exagération » de leur part depuis de longues années sur le marché local.

De fait, il a appelé les autorités sénégalaises à « régulariser à court terme la vente du bétail pendant la fête de Tabaski pour soulager les couches vulnérables ».

« Les moutons sont excessivement chers. On n’arrive pas à trouver la bonne formule avec nos moyens », a-t-il dit.

Moustapha Sarr, un autre client, a, de son côté, préféré attendre l’arrivée annoncée de camions de moutons en provenance de l’intérieur du pays pour acheter le mouton.

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