Sonko répond au président de l’UMS : “Votre manque de sincérité trahit votre parti-pris flagrant…”

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SENTV : C’est la réponse du berger à la bergère. Le leader du parti les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko a porté la réplique au président de l’Union des magistrats du Sénégal, Ousmane Chimère Diouf.

“Manque de sincérité…”

“Monsieur le président de l’UMS, le manque de sincérité qui ressort de vos propos trahit d’emblée votre parti-pris flagrant et la frilosité qui caractérise désormais votre organisation « syndicale ». En guise d’illustration, en juriste de formation dont vous dites qu’il « ignore le fonctionnement de la justice », je ne vous opposerai que des faits, rien que des faits : – Parlant de moi, vous dites : « Certaines personnes ne comprennent pas le fonctionnement de la justice. Nous ne sommes pas là pour polémiquer avec qui que ce soit mais, pour clarifier certains points. Avant de critiquer la justice, il faut connaître comment elle fonctionne. Il ne faut pas se focaliser sur ses propres intérêts pour critiquer l’institution sans connaître ses règles de fonctionnement. On fait croire que la justice est là pour servir. Il faut que les gens acceptent de perdre et de gagner en toute bonne foi et en toute logique ».”, a réagi Ousmane Sonko.

Réponses aux questions…

Le leader de Pastef de poursuivre : “Plus tard, dans le texte liminaire et dans les réponses aux questions des journalistes, vous m’indexez nommément en affirmant que mon statut politique ne me mettait pas au-dessus de la loi et que j’aurai attaqué l’institution judiciaire et des collègues à vous.”

Interrogations…

“Vous étiez où, vous Union des magistrats face à ces violations flagrantes et ce piétinement de l’Institution judiciaire ? Où étiez-vous lorsque le juge d’instruction refusait de laisser entrer mes avocats pour assister leur client lors de la première audition, en violation des droits de la défense ? Que dites-vous lorsque, depuis 9 mois maintenant, la justice refuse de répondre aux courriers de mes avocats tendant à la levée de cette mesure de contrôle judiciaire, n’est-ce pas là un déni flagrant de justice ? Vous étiez où lorsque le procureur Serigne Bassirou Gueye falsifiait le PV d’enquête de la Gendarmerie nationale pour y inclure des images à caractère obscènes uniquement pour charger le dossier ? Vous étiez où lorsque l’exécutif, qui n’a aucun égard pour vous, choisit un juge qui a déjà pris position à charge contre moi pour instruire l’affaire ?”, s’interroge Ousmane Sonko.

Problème avec la magistrature…

Selon le leader de Pastef, il n’a aucun problème avec la magistrature au sein de laquelle il compte énormément d’amis de tous âges, fonctions et grades et il demeure convaincu que l’écrasante majorité d’entre eux font leur travail avec honneur, loyauté et dignité.

“N’oubliez pas que vous n’êtes pas la justice, ni l’institution judiciaire pour parler à son nom : vous êtes un “syndicat“, une association corporatiste qui défend des intérêts de ses membres. À ce titre, vous n’êtes point habilité à parler au nom de la justice et de toute la justice que votre corporation partage avec d’autres acteurs professionnels et les citoyens”, déclare-t-il. A l’en croire, rien ni personne ne peut l’empêcher de se défendre et de dénoncer l’entreprise de liquidation lancée contre sa personne, y compris dans son volet judiciaire.

“Gestion de ce dossier…”

Pour le leader de Pastef, il n’a fait aucune attaque contre l’institution judiciaire, il a dénoncé la gestion de ce dossier par quelques magistrats. Sur ce, le leader de Pastef persiste et signe que toutes les entreprises de liquidations politiques, de Mamadou Dia à ce jour, ont eu pour support le « pouvoir » judiciaire, qui s’est rarement comporté dans ce pays comme un vrai pouvoir, alors qu’il doit en être un.

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